
UN PEU D’HISTOIRE
« Les Compagnons Tailleurs de Pierre du Devoir », représente le nom générique de plusieurs associations françaises, héritières des mouvements de compagnonnage, né à l’époque des grands chantiers du Moyen-Age, lorsque s’édifiaient alors les cathédrales (vers le XIIème siècle).
Leur savoir faisait d’eux des hommes libres qui se déplaçaient de chantier en chantier. Les anneaux d’or qu’ils portaient aux lobes étaient le signe distinctif de leur liberté.
Le compagnonnage constitue un système de transmission des connaissances par l’apprentissage et la formation tout au long de la vie. Ces associations assurent à des jeunes gens dès l’âge de 15 ans, une formation personnalisée à des métiers traditionnels, basée sur l’apprentissage, la vie en communauté et le voyage appelé « tour de France ».
Depuis 2012, le Compagnonnage est inscrit par l’UNESCO, au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.
Pour devenir Compagnon du Devoir, il est nécessaire durant son tour de France, de réaliser une œuvre magistrale témoignant d’une connaissance parfaite des matériaux mis en oeuvre et des techniques utilisées.
Au cours du temps, différents mouvements compagnonniques se sont clairement identifiés. Le mouvement compagnonnique auquel nous appartenons est la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment (FCMB), créée en 1952. Au sein de celle-ci, la taille de pierre est représentée par la Société des Compagnons Tailleurs de Pierre des Devoirs.
LA FORMATION
La formation comprend plusieurs étapes :
1 – Le jeune est en cours de perfectionnement sur le tour de France : il travaille en entreprise pendant la journée, développe ses capacités en dessin et taille de pierre lors d’enseignement dispensé le soir par des compagnons. Chaque année, le jeune change de ville, pour parfaire son apprentissage, hébergé au sein de siège, regroupant l’ensemble des jeunes d’une ville.
Il va ainsi découvrir différentes techniques de taille de pierre, fonction des régions et des pierres travaillées. Ces années de voyage vont le construire, lui permettre d’échanger, de s’adapter, de tisser un réseau de connaissance, acquérir les valeurs compagnonniques que sont la fraternité, respect, la transmission, l’honnêteté et la rigueur du travail bien fait.
2 – A l’issue de son tour de France, le jeune réalise un « chef d’oeuvre de réception », qui démontre ses capacités professionnelles et sera jugé par ses pairs. Par la suite, ce jeune compagnon participe àson tour à la transmission des connaissances, à l’organisation de la société des tailleurs de pierre à laquelle il appartient.
